Sommaire
Autres que les appareils qu’on a déjà cité dans d’autres articles, il existe aussi 2 autres types de matériel utilisé pour l’entretien capillaire :
- les appareils vibrateurs
- la vapeur et les appareils vaporisateurs
Les appareils vibrateurs
Il en existe 2 variétés principales :
- les vibrateur
- les manu-vibrateurs
Les vibrateurs
Les vibrateurs improprement appelé parfois manu-vibrateur est constitué d’un moteur qui actionne une série de concusseurs en caoutchouc hérissées de petites papilles.
La position de ces concusseurs vibratoires soumet la peau à un tremblement continu dont il faut déplorer la force, surtout s’il est appliqué au niveau du cuir chevelu.
Certes, il combat la cellulite épicrânienne, favorise énergiquement la dispersion des déchets et sérosités, mais il risque d’exercer une influence traumatisante sur le réseau nerveux céphalique et, par là, de transmettre au bulbe des ondes vibratoires dont la fréquence et l’intensité paraissent incompatibles avec les actions nerveuses physiologiques.
La place des vibrateurs est sur les masses charnues du corps, non sur le cuir chevelu.
Les manu-vibrateurs
Les manu-vibrateurs proprement dits sont simplement constitués d’un petit moteur fixé sur le dos de la main à l’aide d’un courroie souple.
Ils ne comportent pas de concusseurs ou percuteurs : c’est la main de l’opérateur qui est agitée d’une vibration beaucoup plus douce, qu’elle transmet au cuir chevelu avec la pulpe des doigts.
Ici encore la vibration sera heureusement associée au massage « 20 raies, 20 minutes », car elle accroîtra le travail de mobilisation et de drainage effectué par pétrissage.
Son application semble particulièrement intéressante dans les zones ou aires alopéciques pour disperser les déchets inhibiteurs de la nutrition et faire appel au sang frais nourricier.
Le vibro-massage sera pratiqué en rond sur ces zones en partant du centre pour gagner la périphérie, ceci pour disperser les déchets, de la périphérie au centre pour attirer le sang neuf.
Pour bien assurer l’élimination des déchets, on procèdera à deux ou trois manœuvres supplémentaires de vibration en cercles excentriques dans la zone encore chevelue ; inversement pour l’appel du sang frais, on partira du bord de l’aire alopécique de manière que le sang artériel et le sang veineux ne soient point ramenés vers le center dans un mouvement synchrone qui rendrait l’opération inutile.
A notre avis, il faut donner la préférence au manu-vibrateur qui se fixe à l’aide d’une courroie en caoutchouc sur la face dorsale de la main à laquelle il transmet des vibrations réglables.
Notre préférence est dictée par les raisons suivantes : les vibrateurs munis de têtes en caoutchouc ou en matière plastique habituellement utilisés sur les parties charnues du corps, possèdent une trop grande force mécanique, et transmettent une puissance vibratoire qui paraît excessive si on l’utilise sur la mince calotte épi-crânienne.
Ces vibrations peuvent être traumatisantes et provoquer des maux de tête.
Les manu-vibrateurs, au contraire n’ont pas de force propre ; la force utilisée est celle de la main à laquelle ils ne font que transmettre et imprimer un régime vibratoire réglable à volonté.
Leur intérêt est de pouvoir s’associer intimement au massage du cuir chevelu.
Vous commencerez par des vibrations légères que vous amplifierez progressivement jusqu’à la recherche du point optimum de la sensibilité de votre client.
La vapeur et les appareils vaporisateurs
L’action bienfaisante de la chaleur humide sur le cheveu « moderne », c’est-à-dire soumis à bien des traumatismes, n’est plus à démontrer.
Le bain de vapeur répond au problème technique suivant : la kératine contient 10% d’eau environ qui est plus ou moins liée à la fibre.
Cette humidité naturelle, plutôt précaire en elle-même, est de plus, sérieusement compromise par des manipulations diverses : rappelons l’effet déshydratant :
- de la décoloration
- des brillantines à base d’huile minérale
- des lotions fortement alcoolisées
Lorsque le degré d’humidité de la kératine est normal, le cheveu est :
- souple
- brillant
- résistant
- non cassant
Il faut donc s’efforcer de le maintenir ou de le ramener dans les conditions d’hydratation normale.
Or, le bain de vapeur représente le procédé le meilleur, car non seulement il hydrate la kératine du cheveu, mais en outre, par sa chaleur douce et humide, il contribue à faciliter la pénétration des produits gras qui ont pu être appliqués sur la chevelure.
Comment on pratique le bain de vapeur ?
Le casque à vapeur, qui ressemble à un séchoir, a remplacé la serviette humide et chaude d’autrefois.
- on applique sur la chevelure, en la malaxant une huile ou une crème grasse et on installe la cliente sous le casque pendant 15 à 20 minutes. ; la chaleur, réglable, doit toujours être tempérée
- puis on fait, soit un shampooing très doux, soit plusieurs rinçages à l’eau pure et tiède : les rinçages laissent une chevelure souple et douce, tandis que le shampooing, solubilisant toute l’huile, laisse un cheveu moins souple
Le choix demeure pour le praticien un problème d’espèce.
Les deux types de « casque à vapeurs »
On peut utiliser deux types de casques à vapeurs :
- à vapeur simple
- à vapeur composée
Vaporisateur à vapeur simple
La vapeur chaude et humide produite par ces appareils agit par simple contact, par imprégnation ; les molécules de vapeur pénètrent dans le cheveu au fur et à mesure que la cuticule et le cortex se dilatent sous l’action de la chaleur.
Il s’agit d’une imprégnation du cheveu purement mécanique.
Vaporisateur à vapeur composée
Nous entendons par « vapeur composée » la vapeur que l’appareil permet de produire en lui incorporant un corps volatile aromatique ou gazeux.
Ce gaz peut même être ionisé par un dispositif aménagé à l’intérieur de l’appareil qui électrise ses molécules.
Nos préférences vont aux vapeurs ozonisées et ionisées, car elles sont les plus hydratantes.
Elles sont comparables à un brouillard naturel formé par une nappe d’ions atmosphériques autour desquels s’agglomère l’humidité.
En outre, la vapeur ozonisée et ionisée possède non seulement un excellent pouvoir antiseptique, mais elle modifie et relève aussi l’oxyde-réduction des cheveux mous et les rend plus toniques.
Avec les vapeurs ozonisées et ionisées, il ne s’agit plus d’un phénomène d’imprégnation du cheveu purement mécanique, mais d’un phénomène physique : les molécules d’eau électrisées sont attirées par les constituants kératiniques de sens contraire, et diffusent spontanément.
Indications et fréquence des bains de vapeur
- les indications majeurs du bain de vapeur sont les cheveux :
- sec
- cassants
- ternes
- dévitalisés
- dégradés
- les indications mineurs sont représentées par l’hydratation du cheveu et une activation de la pénétration des produits de soins
On évitera les bains de vapeur ozonisés et par conséquent oxygénés sur les cheveux décolorés.
Cette dérogation est facile à comprendre : l’ozone étant une condensation de 3 atomes d’oxygène risque de prolonger le processus oxydatif auquel le cheveu a été soumis pendant la décoloration et, de ce fait, de faire évoluer la nuance.
Ce phénomène est à rapprocher de celui qui se produit spontanément pour les cheveux décolorés lorsque, comme c’est trop souvent le cas, le rinçage a été superficiel ou bâclé : des restes d’oxygène se combinent alors à la kératine et l’on voit la cliente revenir le lendemain ou le surlendemain au salon en se plaignant que sa couleur s’est modifiée.
Dans un pareil cas il est classique et un peu trop facile de répondre à la cliente que c’est l’oxygène de l’air le coupable, alors qu’en réalité le changement incriminé vient tout droit d’une rétention d’oxydant dans les fibres kératiniques, qui prolonge ainsi lentement mais sûrement la décoloration.