On donne le nom de brillantines aux préparations cosmétiques destinées à lubrifier les cheveux et à leur procurer de la brillance en enveloppant la tige d’un mince film gras qui réfléchit la lumière.
Les brillantines
Pour remplir ce rôle la brillantine doit posséder deux qualités fondamentales :
- être à base de corps gras, et non d’hydrocarbures comme l’huile de vaseline par exemple
- posséder un pouvoir d’étalement tel qu’une petite quantité suffise pour procurer le brillant recherché
Les brillantines de bonne qualité répondent à ces impératifs et contiennent, en outre, des substances qui ne peuvent pas nuire à la chevelure.
Le constituant le plus fréquemment utilisé dans leur préparation est une huile minérale, l’huile de vaseline.
Cette huile minérale présente 2 inconvénients :
- d’abord, son manque d’affinité pour le cheveu
- ensuite, la difficulté de bien l’éliminer par le shampooing lorsque l’application a été faite sans parcimonie
Signalons tout de suite que l’emploi de quantités minimes de brillantine retarde l’encrassement et le salissement des cheveux.
On ne peut pas utiliser, malheureusement, des huiles végétales car elles sont instables. Afin d’atténuer ce défaut, on y ajoute parfois des corps gras.
Les types de brillantines actuellement dans le commerce sont les suivants :
- les brillantines non émulsionnées liquides représentées par un mélange bien dosé :
- soit d’huile de vesiline
- soit de perhydrosqualène, corps fluide et visqueux d’origine animale
- et de dérivés de l’huile de ricin auquel on incorpore un brillant qui est souvent l’alcool oléique, un non-ionique qui facilite l’étalement
- un parfum
- éventuellement, un colorant
- on peut encore ajouter au mélange, des corps actifs tels la lécithine, le cholestérol… mais à notre avis, cela ne nous semble pas nécessaire puisqu’une brillantine n’a pas à être « traitante »
- les brillantines non émulsionnées solides ou « cristallisées » : elles ont à très peu de chose près la même formule que les précédentes ; l’état solide leur est conféré par l’addition de petites qualités de cires diverses ; nous les citons surtout pour mémoire car elles ne sont plus guère employées
- les brillantines non émulsionnées gélifiées qui sont représentées le plus souvent par une huile minérale additionnée d’un corps qui les gélifie
- les brillantines non émulsionnées qui sont de véritables crèmes constituées généralement par une dispersion d’eau dans un mélange de corps gras ; à cause de leur capacité de brillance, elles sont très appréciées par la clientèles
On applique la brillantine avant de coiffer la cliente. Vous procéderez de la manière suivante :
- si vous utilisez un brillantine liquide :
- vaporisez sur toute la chevelure un « nuage » de produit, juste ce qu’il faut pour obtenir une très mince pellicule brillante et tout en tenant compte de l’état des cheveux :
- s’ils sont normaux : très peu
- s’ils sont secs : un peu plus
- mais dans tous les cas, gardez-vous des applications excessives car, nous l’avons dit, trop de brillantine retient et fixe les souillures dans les cheveux ; ils s’encrassent, ils deviennent lourds et sont difficiles à nettoyer ; après la vaporisation, malaxez légèrement toute la chevelure afin que le produit soit uniformément réparti et les tiges bien enrobées sur toute la longueur. Insistez aux pointes
- vaporisez sur toute la chevelure un « nuage » de produit, juste ce qu’il faut pour obtenir une très mince pellicule brillante et tout en tenant compte de l’état des cheveux :
- si vous utilisez une brillantine émulsionnée :
- prélevez une petite quantité selon l’importance de ce chevelure ; étalez-la sur la paume de vos mains en frottant, puis appliquez sur les cheveux en malaxant
Un trop grand nombre de personnes pensent encore que la brillantine est un traitement pour cheveux sec et ternes.
Que tous les praticiens en soins capillaires veuillent bien se souvent toujours que la brillantine n’est pas un modificateur ou un reconstituant.
C’est un adjuvant, remarquable il est vrai, mais seulement un adjuvant dont le rôle est par lui-même secondaire.
Notons pour terminer que la vogue des brillantines a considérablement baissé depuis l’utilisation des laques.
Les fixateurs
On donne en coiffure le nom de « fixateur » à ces préparations qui ont pour but de « maintenir », de « fixer » la coiffure.
Ils furent d’abord utilisés par les hommes qui demeurent d’ailleurs à peu près les seuls à s’en servir encore aujourd’hui
Ces préparations sont à base de gomme adragante, d’alginates… soluble dans l’eau, qui forment une gaine rigide autour du cheveu lorsque l’eau s’est évaporée.
Le défaut de certains de ces constituants est de se réduire en une fine poussière lorsqu’ils sont desséchés, de telle sorte que la chevelure, bien que propre, semble couverte de pellicules.
Les fixateurs sont actuellement remplacés par les laques.
Les laques
Les laques capillaires, pulvérisées sur les cheveux une fois la coiffure terminée, sont des solutions alcoolisées de laques végétales ou synthétiques.
Elles fixent et durcissent, presque instantanément, la mise en plis, du fait de l’évaporation de l’alcool.
Ces préparations ont aussi leur défaut : elle dessèchent les cheveux.
Bien des femmes qui ont les cheveux mous ne se contentent pas d’une application de laque chez le coiffeur ; pour rester bien coiffées, elles nébulisent encore de la laque chez elle.
Desséchés par l’alcool contenu dans le produit, les cheveux peuvent paraître poisseux en surface;
Nous disons bien « poisseux » et non pas gras.
Au point de vue esthétique, les laques sont utiles, mais il convient d’en user modérément.