À la peau sont annexés des organes spéciaux y compris les glandes sébacées.
Les glandes sébacées
Ce sont de petites glandes annexées aux follicules pileux, ces invaginations de l’épiderme occupées par un poil, où elles viennent s’ouvrir.
Ces glandes ont une forme typique : elles sont en grappe et lobulées.
Contenues dans la partie superficielle du derme elles sont situées généralement dans le triangle formé par :
- le follicule pileux
- le muscle redresseur du poil
- la surface des téguments
Leur volume est très variable et n’est pas toujours proportionné à celui du poil qu’elles accompagnent.
Celles du poil de la barbe, par exemple, sont sensiblement plus grosses que celles du cheveu.
Les glandes sébacées les plus grosses sont situées à la face.
« Leurs dimension, relativement à celles du follicule, sont souvent telles que c’est ce dernier qui semble être une annexe insignifiante de la glande ».
Répandues sur toute la surface cutanée, elles sont très abondantes dans le cuir chevelu et dans le visage.
La glande sébacée est formée de 2 parties distinctes :
- la partie sécrétrice, composée d’éléments sécréteurs, appelés, acini
- le canal excréteur qui débouche, en général, dans le follicule pileux ou, parfois, directement à la surface de l’épiderme
Le produit de la sécrétion de la glande est une graisse fluide, de Sébum, sécrété normalement à raison de 1 à 2 grammes par 24 heures.
Il se répand le long du follicule pileux et sort par l’ostium folliculaire.
Cette graisse a pour rôle :
- de lubrifier le poil qui demeure aussi souple et brillant
- de contribuer, avec la graisse épidermique :
- à rendre la surface cutanée imperméable
- à l’empêcher de se dessécher
- à la défendre contre les attaques des microbes
La quantité de sébum sécrétée par la glande sébacée varie avec :
- l’âge
- l’état de santé
- et est soumise à certaines influences :
- hormonales
- saisonnières
- nerveuses
Très faible chez l’enfant jusqu’à la puberté, elle devient active au cours de cette période et se ralentit chez le vieillard.
Ces glandes semblent ainsi montrer que leur activité est en rapport avec les sécrétions génitales endocrines.
En rapport aussi avec l’état nerveux du sujet puisque « autour de la glande existent des dispositifs nerveux qui expliquent l’action du système nerveux sur leur sécrétion ».
Signalons que les glandes sébacées de l’aisselle ne sécrètent pas pendant la grossesse et que la sécrétion varie pendant le cycle menstruel.
Le sébum joue un « rôle esthétique » très important.
En effet, lorsque la sécrétion sébacée est insuffisante :
- le cheveu devient :
- terne
- sec
- et la surface épidermique :
- sèche
- rugueuse
Lorsque, au contraire, la sécrétion est trop abondante :
- le cheveu devient :
- gras
- s’alourdit
- « tombe »
- et la peau, elle, présente :
- une surface « braillante »
- fort disgracieuse
L’augmentation de la sécrétion des glandes sébacées porte le nom de séborrhée.
La séborrhée accompagne souvent l’hypertrophie de la glande et « diverses dermatoses auxquelles elle donne des caractères spéciaux ».
elle favorise, en outre, le développement de l’acné.
Le séborrhée peut être « huileuse » dans les cas plus graves, « fluente » : la peau et les cheveux sont alors recouverts d’un enduit gras qui se reproduit sans cesse malgré la fréquence des nettoyages.
Lorsque la matière sébacée est retenue dans le follicule pilo-sébacé par oblitération du canal excréteur qui se trouve « bouché » par des débris des cellules cornées, des poussières, des impuretés…, elle durcit, dilate le canal et son orifice externe, produit un véritable bouchon cireux et, parfois, des amas sébacés qui peuvent atteindre la grosseur d’une noix.
Le follicule pilo-sébacé
On désigne sous le nom de follicule pilo-sébacé les invaginations de l’épiderme, occupées par un poil, dans lesquelles s’abouchent les glandes sébacées.
Rappelons que les follicules pilo-sébacées sont présents en très grand nombre sur toute la surface cutanée, sauf :
- sur la paume des main
- la plante des pieds
- le lit unguéal
- les demi-muqueuses
Pour saisir leur constitution et la manière dont ils sont annexés au tissu cutané, on peut imaginer que le poil a été implanté, poussé obliquement dans la peau et que, ainsi « enfoncé », il a entraîné avec lui l’épiderme qui présente, en effet, à sa surface des microscopiques dépressions et refoulé de derme pour former une véritable petite poche au fond de laquelle est situé le bulbe du poil.
Le follicule poli-sébacé est composé, en allant du dehors en dedans, de :
- un orifice externe ; c’est l’ostium folliculaire souvent visible à l’oeil nu, toujours centré d’un poil plus ou moins développé ou d’un invisible duvet
- un court canal en forme d’entonnoir, nommé « entonnoir folliculaire » ; dans la partie rétrécie de l’entonnoir folliculaire s’abouche la glande sébacés qui déverse le sébum le long de l’entonnoir, jusqu’à l’orifice folliculaire, l’ostium, d’où il se répand sur les cheveux et la surface de la peau
- un canal plus long de forme nettement tubulée ; c’est la partie profonde du follicule, remplie par le poil, qui descend jusqu’au niveau de l’hypoderme et dans l’hypoderme lui-même, parfois ; elle se termine par une renflement en forme de poire, emplacement du bulbe du poil.
Tous les follicules pileux, sauf ceux des poils follets très petits et ceux des cils, sont munis d’un muscle, le muscle érecteur du poil.