L’agent de base pour la décoloration est l’oxygène. On l’obtient :
- soit avec de l’eau oxygénée
- soit avec des sels en poudre, les « persels » ou « henné blanc » qui, solubilisés, libèrent de l’oxygène
Le « prototype » de ces sels est représenté par le « super Oreal blanc » utilisé pour obtenir des tons très clairs.
À propos de la décoloration
Pour se faire une idée de la puissance oxydante de l’eau oxygénée à 20 volumes, par exemple, sur la « tige de kératine », il suffira de rappeler que cette eau libère 20 fois son volume d’oxygène.
On ajoute à l’eau oxygénée de l’ammoniaque qui agit comme un catalyseur : c’est l’ammoniaque qui, en décomposant l’eau oxygénée provoque la libération de l’oxygène.
Les proportions courantes du mélange sont les suivantes :
- 40 cc d’eau oxygénée
- 10% d’ammoniaque
Mais, seul, le coiffeur a qualité pour juger du volume de l’eau oxygénée et de la proportion d’ammoniaque selon la teinte réelle du cheveu et la nuance qu’il veut obtenir.
L’application de l’oxydant est suivie par celle des « nuanceurs » qui sont des préparations légèrement colorantes destinées à donner au cheveu éclairci une nuance particulière.
Les nuanceurs, mis dans le commerce sous forme concentrée, sont dilués à l’eau chaude après avoir été choisis et mélangés entre eux.
Le choix et la préparation du mélange effectué pour obtenir une nuance déterminée représente un travail très délicat.
Dans les grands salons, il est confié à un spécialiste : le teinturier ou coloriste.
Signalons que les professionnels utilisent le plus souvent des oxydants sous forme de crème afin de présenter la texture naturelle du cheveu.
Les préparations
Comment pratique-t-on la décoloration ?
Décrivons dans ses grandes lignes le procédé, en signalant qu’il varie d’après les préparations employées et d’après les résultats visés par le coiffeur :
- décoloration faible
- décoloration moyenne
- décoloration forte
Voici ce qu’il faut faire :
- on comment par « ne pas faire » de shampooing afin que l’enduit sébacé présent sur le cuir chevelu protège celui-ci contre toute irritation de contact prolongé avec l’eau oxygénée ; si la cliente a un cheveu « naturel », on commence souvent par ce qu’on nomme le « mordançage » c’est-à-dire une application préalable d’eau oxygénée dont le but serait d’écarter les écailles afin de faciliter la pénétration ultérieure du produit ; on rince et on sèche, et l’on s’attaque ensuite à la coloration ou à la décoloration proprement dite.
- la préparation décolorante s’applique en commençant par la nuque. Lorsqu’on fait une première décoloration, l’opération se fait en 3 temps :
- pointes
- longueurs
- racines
- chacun de ces segments est rincé et séché après se propre décoloration ; les racines prennent plus vite en général à cause de la température du cuir chevelu qui active l’oxydation.
- la nuance étant ainsi obtenue, le coiffeur la laisse telle quelle si elle convient à la cliente, ou procède à une rinçage par nuanceur pour donner un ton ou des reflets particuliers, ou bien encore fait une teinture qui donnera le même ton ou les mêmes reflets qu’un rinçage, mais sera beaucoup plus tenace
- la décoloration terminée, on fait un shampooing et on lave abondamment afin de drainer hors du cheveu les traces d’ammoniaque qui peuvent y demeurer
- en principe, il est recommandé de faire un bain d’huile après la décoloration, de préférence avec vapeur simple, pour les raisons qui ont été exposées ; la pratique de la décoloration n’exige pas de précautions spéciales ; cependant, avant l’opération, le coiffeur s’assure que le cuir chevelu n’est le siège d’aucune irritation ou lésion particulières