Sommaire
La peau est le siège d’une intense activité sanguine, lymphatique et nerveuse.
Son étude doit retenir toute notre attention car cette activité assure la nutrition de l’organisme cutané et joue un rôle capital sur son aspect extérieur.
Il faut connaître suffisamment :
- les vaisseaux sanguins
- les vaisseaux lymphatiques
- les réseau nerveux qui parcourent la peau
De cette façon, vous pourrez comprendre :
- la technique
- le but
- l’action et l’intérêt des manœuvres manuelles
La peau est dotée d’un réseau sanguin particulièrement riche qui permet aux cellules d’accomplir leur travail d’assimilation et d’excrétion par le mouvement de :
- flux
- reflux
Ce réseau et cette circulation étant plus intenses au visage que dans toutes les autres régions cutanées vous voyez déjà son importance « esthétique ».
« Les vaisseaux nourriciers de la peau proviennent des tronc artériels et veineux qui circulent dans le tissu sou-cutané ».
Le gros vaisseaux de l’hypoderme, plus ou moins abondants selon les régions mais multipliés sur la face, montent vers le derme.
Lorsqu’ils atteignent la limite inférieure du chorion, ils se divisent en branches encore volumineuses qui suivent une direction horizontale, parallèle à la surface, et forment un premier réseau nommé : plexus sous-dermique.
La plexus sous-dermique est relié à un deuxième réseau, nommé plexus sous-papillaire, situé plus haut, juste au dessous des papilles du derme.
Les plexus sous-dermiques
C’est un réseau artériel et veineux à mailles larges et allongées. D’où partent des branches :
- descendantes
- ascendantes
Branches descendantes
Enlacent les follicules pilo-sébacés qui plongent jusque dans l’hypoderme, forent un filet à mailles innombrables autour des cellules adipeuses que contient ce tissu, et fournissent un abondant réseau capillaire aux glomérules des glandes sudoripares.
Branches ascendantes
Sont des vaisseaux graciles, relativement peu nombreux.
Ils traversent verticalement le chorion et aboutissent à l’autre réseau sanguin de la peau, situé à la partie supérieure du derme, juste au-dessous des papilles dermiques, qui est appelé par sa situation : plexus sous-papillaires.
Les branches ascendantes du plexus sous-dermique portent le nom de rameaux communicants car, elles relient entre eux les 2 réseaux.
Le plexus sous-papilaire
Est un réseau artériel et veineux à mailles serrées, allongées suivant les plis de la peau.
Il est situé, à la base du corps papillaire, à la limite supérieure du chorion.
De ce réseau partent des artérioles qui fournissent les grandes annexes de a peau et les papilles du derme qui sont ainsi particulièrement vascularisées.
« Les réseau papillaire est constitué dans chaque papille par une artériole ascendante verticale, un réseau capillaire périphérique, une vaine centrale. Chaque papille possède ainsi un petit système vasculaire central, organe de nutrition de l’épiderme ».
« Les vaisseaux sanguins de la peau se disposent en 2 réseaux plans, superposés, parallèles à la surface, qui fournissent à tous les éléments de l’organisme cutané ».
« Ces réseaux communiquent par des branches assez grèles et relativement peu nombreuses ; en sorte que le chorion est de toute la peau la couche la moins vascularisée, contrairement au corps papillaire qui est, à ce point de vue, le plus abondamment pourvu ».
Il se révèle ainsi le véritable centre de la circulation de la peau.
« les papilles du derme, les glandes cutanées et les lobules graisseux de l’hypoderme sont munis de réseaux capillaires d’une extrême richesse »
La nutrition des couches « nobles » de l’épiderme, c’est-à-dire la couche germinative et le corps muqueux de Malpighi, est assurée par les vaisseaux du derme sous-jacent.
L’épiderme, qui ne renferme pas de capillaires proprement dits, dépend au point de vue nutritif, de la vascularisation de la couche papillaire du derme.
Toutes les modifications pathologiques de cette vascularisation déterminent des troubles épidermiques.
Les vaisseaux lymphatiques et la circulation lymphatique de la peau
Les canaux ramifiés des vaisseaux lymphatiques forment dans la peau un réseau très développé et très actif, à tel point que l’on peut considérer le derme comme une « véritable éponge lymphatique » puisque la lymphe en baigne tous les éléments.
Le réseau lymphatique de la peau, constitué par des simple canaux, les capillaires lymphatiques, est parallèle à la circulation artérielle et veineuse qu’il « double » en quelques sorte.
Les canaux lymphatiques ont leur origine dans les papilles dermiques, dans les glandes et dans les follicules.
Ces capillaires se déversent dans le réseau lymphatique sous-papillaire « d’où partent des canaux plus importants qui traversent le chorion en suivant plus ou moins les vaisseaux sanguins et vont se jeter dans des troncs lymphatiques qui parcourent l’hypoderme ».
Les canaux lymphatiques ne forment pas de plexus sous-dermique comme les vaisseaux sanguins.
Rappelons que les canaux lymphatiques charrient la lymphe « provenant du plasma sanguin qui transsude des parois vasculaires. Elles se charge tout en cheminant dans ses vaisseaux, le leucocytes dont le nombre augmente, surtout après la traversée des ganglions ».
Véhicules de tous les déchets organiques, les canaux lymphatiques bénéficient des manœuvres faciales qui en facilitent le drainage, au même titre que les réseaux artériels et veineux dont la circulation se trouve activée.